"Backstage - Pierre qui roule" de James (scénario) et Borris Mirroir (dessin) (Fluide Glacial ; 2011)

Publié le par satierix

63230959.jpgBackstage est une BD à mourir de rire. Sorte de biographie des Stones à leurs débuts, chaque petit gag de six cases regorge d'humour, que ce soit par le comique de situation ou les textes. Pour ceux-ci, il faudra être un peu initié car dans nombre de gags, on retrouve des paroles de chansons des Stones, mais traduites en français. Je dis initié, mais ce n'est pas pour ça qu'un non-initié sera privé de sa tranche de rigolade. La référence à Patrick Coutin lors d'un voyage à la plage est assez surprenante aussi.

 

Chacun des deux personnages principaux, Keith Richards et Mick Jagger, ont chacun leur caractère : Keith ne vit que pour la musique et fait ce qu'il veut chez lui, fume clope sur clope, et joue comme un dieu. Mick n'a aucune expérience de la musique (le sketch dans lequel il s'achète un instrument est un bijou) et veut uniquement en faire pour devenir une star. Mais de son côté, il est complètement dans le giron de sa môman qui lui prépare du pudding à tour de bras, pas terrible pour une rockstar. Les auteurs jouent beaucoup sur ce contraste entre des gamins qui voudraient devenir musiciens et le milieu dont ils viennent.

La rencontre avec des gamins de Liverpool à l'accent pas possible (quand ils parlent, on entend Obladi ! Oblada !) est aussi très drôle.

 

Ainsi, on part de la rencontre entre Mick et Keith pour aller jusqu'à la formation de leur premier groupe et leur départ pour jouer à Londres. On les voit s'apprendre à se connaître, préfigurant par la suite l'un des plus grands groupes de rock de la planète.

 

Le dessin est très simple et efficace, et les caricatures des deux rockers sont excellentes. J'attends avec impatience la suite (j'espère qu'il y en aura une). Pour pouvoir une fois de plus voir Mick lever les doigts au ciel en clamant "Rock'nRoll" alors que Keith vient de sentir une petite fleur ou quand il enfile ses chaussons en rentrant chez lui !

 

Et je ne peux resister à la tentation de citer un échange entre les deux compères :

K : Salut mec !

M : Salut mec !

K : C'est des disques de quoi que t'as là ?

M : De musique.

K : Et tu fais quoi ici dans la gare ?

M : J'attends le train.

(silence d'une case)

K : T'es un peu comme un poète de l'évidence... J'aime ça !

 

Satierix

 

 

 

Publié dans Bande dessinée

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